Mille pierres
s'écroulent
à la lumière infra basse
d’une faille évidée,
D’une entaille enfouie
comme une lame effilée
échancrure ou balafre
sur une peau scarifiée.
L’incendie du grand pont
l’acte fou d’un espion,
se répand, se propage,
sabre son visage,
Une poussière rouge
par devers cette fissure
s’immisce, ensable,
ronge ses souvenirs,
les exhorte à sortir
A relever l’ancre
des strates anciennes,
à épargner les vaisseaux,
de sa boîte crânienne
Vers qui il murmure,
rongé par les flammes
donnant son cœur en feu
à manger aux fantômes :
«Retiens-moi, mon âme
allonge-moi sur le sol,
offre-moi tes replis,
à la limite du visible
Que j’y trouve la fauve
fougue du guerrier,
que j’y puise le souffle,
la force, de respirer».
Helénē / YD # 12/09
samedi 12 décembre 2009
vendredi 16 octobre 2009
Sans titre
Un ange
Descend
De bas en haut
Constate
Etrange
Perdre son halo
Transparent, invisible
Bandant
Plein arc,
Chute sur Berlin
Tombant
En flèche
Près d'un gardien.
Tangent, réversible
Sur le mur
Transpercé
Il pleut
Des gouttes
De plumes
Exténuées
Visible
Son corps
Sans ailes
Ensanglanté
A chuté
Dans un torrent
De liberté
Inextinguible
"Murs visibles, murs invisibles" YD # 10/09
Descend
De bas en haut
Constate
Etrange
Perdre son halo
Transparent, invisible
Bandant
Plein arc,
Chute sur Berlin
Tombant
En flèche
Près d'un gardien.
Tangent, réversible
Sur le mur
Transpercé
Il pleut
Des gouttes
De plumes
Exténuées
Visible
Son corps
Sans ailes
Ensanglanté
A chuté
Dans un torrent
De liberté
Inextinguible
"Murs visibles, murs invisibles" YD # 10/09
samedi 22 août 2009
N'ai-je ?
Slalomé ce corps
Epousé ses courbes
Puis dévalé sa pente ?
Contourné ses plis,
Ravissants, comme,
De beaux ravins.
Piste noire et grisante
Où je fondais, alpin,
Le long de ses reins
Sur la glace de ses seins
A la boussole de mes skis
Qui heurtèrent en silence
Des ronces d’identité.
Lentement,
Une belle sève
Au jus rouge, fier et sauvage
Affleura, grimpa puis s’épancha.
Calme dans sa fluidité
Rustre dans sa soudaineté
Cette lave épaisse,
Partout, coula à flot
Irrigua ce blanc désert
Eteignit mes incendies
Par ses tièdes coulées
Ou petites avalanches.
Très sensuelle, dans sa nudité
Elle remarqua ma peau tatouée
En légers dénivelés.
Jusqu’au sommet de mes os
Je sentis son regard
Arroser de son encre,
Ensevelir nos corps chauds.
# 08/09 La femme-montagne
Epousé ses courbes
Puis dévalé sa pente ?
Contourné ses plis,
Ravissants, comme,
De beaux ravins.
Piste noire et grisante
Où je fondais, alpin,
Le long de ses reins
Sur la glace de ses seins
A la boussole de mes skis
Qui heurtèrent en silence
Des ronces d’identité.
Lentement,
Une belle sève
Au jus rouge, fier et sauvage
Affleura, grimpa puis s’épancha.
Calme dans sa fluidité
Rustre dans sa soudaineté
Cette lave épaisse,
Partout, coula à flot
Irrigua ce blanc désert
Eteignit mes incendies
Par ses tièdes coulées
Ou petites avalanches.
Très sensuelle, dans sa nudité
Elle remarqua ma peau tatouée
En légers dénivelés.
Jusqu’au sommet de mes os
Je sentis son regard
Arroser de son encre,
Ensevelir nos corps chauds.
# 08/09 La femme-montagne
vendredi 24 juillet 2009
Impression
Je boite, inquiet
En cet étrange pays
A la terre brûlée
Entre dieu noir
Et diable blond.
Tu m’emboîtes le pas
Lestée d’enclumes infinies,
En proie au doute
Percluse et sensible
Face à l’eunuque horizon.
Face au soleil, hésitante,
Derrière les nuages.
Je tâtonne, en aveugle
Vers ta matière sombre
A la recherche d’un éclair
Vaillant, brûlant ou pénétrant.
Loin d'être sourde
A mes gestes amputés
Tu hésites pourtant, à recoudre
Cette cicatrice fatiguée
Cette chair détricotée,
A abandonner cet ouvrage,
Inachevé... ou à le broder
En fil de terre rouge,
Battue et passementée.
A l’aide de mon bras unique
Je t’enserre en silence,
Tu aimes,
Tu es touchée,
Du bon côté, mais
Une douleur se répand
En mon infirmité,
Sur ta peau, empruntée
Par mon tronçon, limité.
Cette partie absente
Lentement, par ondulations,
Imprime nos corps
En toile de Jouy
De sauts de biches
Et papillons ventriloques
Bon dieu !
Quelle lanterne nyctalope />
# YD 07/09
En cet étrange pays
A la terre brûlée
Entre dieu noir
Et diable blond.
Tu m’emboîtes le pas
Lestée d’enclumes infinies,
En proie au doute
Percluse et sensible
Face à l’eunuque horizon.
Face au soleil, hésitante,
Derrière les nuages.
Je tâtonne, en aveugle
Vers ta matière sombre
A la recherche d’un éclair
Vaillant, brûlant ou pénétrant.
Loin d'être sourde
A mes gestes amputés
Tu hésites pourtant, à recoudre
Cette cicatrice fatiguée
Cette chair détricotée,
A abandonner cet ouvrage,
Inachevé... ou à le broder
En fil de terre rouge,
Battue et passementée.
A l’aide de mon bras unique
Je t’enserre en silence,
Tu aimes,
Tu es touchée,
Du bon côté, mais
Une douleur se répand
En mon infirmité,
Sur ta peau, empruntée
Par mon tronçon, limité.
Cette partie absente
Lentement, par ondulations,
Imprime nos corps
En toile de Jouy
De sauts de biches
Et papillons ventriloques
Bon dieu !
Quelle lanterne nyctalope />
# YD 07/09
samedi 13 juin 2009
Asymétrique
Le corollaire
Sempiternel
De ma pensée
Cette couronne
D’air]
Spectaculaire
Et traversée,
M’a tiré vers
Attiré d’elle]
L’autre côté.
Guère similaire,
Arête altière,
Cime abîmée
Irrectiligne
Et dissemblable
Calque dévié
Île insulaire
Jardin gardé]
Par voile, porté.
Cette autre mer
De ma cervelle
A irradié
Et mis aux fers
Le pensionnaire
Mal aligné
De l’hémisphère
Belle ligne friable]
De mes déliés.
# YD 06/09
Sempiternel
De ma pensée
Cette couronne
D’air]
Spectaculaire
Et traversée,
M’a tiré vers
Attiré d’elle]
L’autre côté.
Guère similaire,
Arête altière,
Cime abîmée
Irrectiligne
Et dissemblable
Calque dévié
Île insulaire
Jardin gardé]
Par voile, porté.
Cette autre mer
De ma cervelle
A irradié
Et mis aux fers
Le pensionnaire
Mal aligné
De l’hémisphère
Belle ligne friable]
De mes déliés.
# YD 06/09
mardi 2 juin 2009
Pièces détachées
Pièce détachée
Du petit Moi
Moteur enroué
Panne de courroie.
Auto sans portes
De ma carlingue
Fumée cloporte
Que l’on distingue
Et qui se meurt
De mon capot
En quête d’hauteur
Là-bas, là-haut.
J'embrasse en sueur,
Des nuits cambouis
Je brasse en bleu,
A travers suie
Sort le grand Moi
Illimité
Qui se dresse droit
Pour dépanner.
Poncé, rafistolé
Carcasse posthume]
Je revis, fier et soudé
Comme une enclume.
Des bruits d’outils
Très compliqués
Ont embouti
Ma destinée.
Huile de vide
Ange]
Carreaux sciés
Dans ce mélange,
Pétrole acier
Le mécano
A rapiécé
Mes parts manquantes,
Escamotées.
# YD 06 /09
Du petit Moi
Moteur enroué
Panne de courroie.
Auto sans portes
De ma carlingue
Fumée cloporte
Que l’on distingue
Et qui se meurt
De mon capot
En quête d’hauteur
Là-bas, là-haut.
J'embrasse en sueur,
Des nuits cambouis
Je brasse en bleu,
A travers suie
Sort le grand Moi
Illimité
Qui se dresse droit
Pour dépanner.
Poncé, rafistolé
Carcasse posthume]
Je revis, fier et soudé
Comme une enclume.
Des bruits d’outils
Très compliqués
Ont embouti
Ma destinée.
Huile de vide
Ange]
Carreaux sciés
Dans ce mélange,
Pétrole acier
Le mécano
A rapiécé
Mes parts manquantes,
Escamotées.
# YD 06 /09
samedi 2 mai 2009
Clématis
Le printemps éreinte
Une parcelle de temps,
A contrevent;
Combien d’instants ?
Quand bien m’aime,
Je le lui rends…
Au clou de mes actes,
Ô, centuple Télémaque.
Puis l’été brûlant,
Comme un rocher,
Nos peaux hamac,
Et ses verts jets.
Cassiphoné reçoit,
Offre, une image,
Clématite à reflets
Bois violet, parfumée,
Nage]
Dans nos veinules élytre
Dors, le temps Automne,
Apprivoisé, dorlotant.
Avec ambages.
L’hiver salamandre,
S’évapore, en buée,
Chimie Amalthée]
Eva naissante
D’un baiser scaphandre.
# YD 05/08
Une parcelle de temps,
A contrevent;
Combien d’instants ?
Quand bien m’aime,
Je le lui rends…
Au clou de mes actes,
Ô, centuple Télémaque.
Puis l’été brûlant,
Comme un rocher,
Nos peaux hamac,
Et ses verts jets.
Cassiphoné reçoit,
Offre, une image,
Clématite à reflets
Bois violet, parfumée,
Nage]
Dans nos veinules élytre
Dors, le temps Automne,
Apprivoisé, dorlotant.
Avec ambages.
L’hiver salamandre,
S’évapore, en buée,
Chimie Amalthée]
Eva naissante
D’un baiser scaphandre.
# YD 05/08
lundi 30 mars 2009
Week-end à Roms
Tsiganes
Dix canes
Sur leur dos
Rompues
Tisane
Sang d’encre
Cicatrices
Et règle lisse
Mille âmes
Courbent
L’échine
Devant la haine
Mais flânent
Contournent
L’esprit des blancs
Délétère
Roms ânes
Méprisés
Oubliés d’eux
Et du bon Dieu
Arcanes,
Et yeux clairs
Peau matinée
Peuple mal-aimé
Vallée profane,
En pays balte
Bleue nuit basalte,
Tempête gitane.
#YD 03/09
Dix canes
Sur leur dos
Rompues
Tisane
Sang d’encre
Cicatrices
Et règle lisse
Mille âmes
Courbent
L’échine
Devant la haine
Mais flânent
Contournent
L’esprit des blancs
Délétère
Roms ânes
Méprisés
Oubliés d’eux
Et du bon Dieu
Arcanes,
Et yeux clairs
Peau matinée
Peuple mal-aimé
Vallée profane,
En pays balte
Bleue nuit basalte,
Tempête gitane.
#YD 03/09
lundi 9 février 2009
Les Pierreuses
Tu sonnes en mon Palais,
Par tes lèvres poissons rouges :
Un ruban bouge, pourpre,
Poulpe, ivre, me désire.
Regarde, tiens, les Pierreuses,
Muettes d’Aubervilliers ;
Elles attendent , oui, la misère
Qui vient s’encanailler.
Centrifuge et excentrique
Et frelatée à travers briques.
Glisse, refuge,
Vers le bas de mon tram,
Viens dans le bleu
Terrain vague, de mon âme.
Pouilleux, pire
Pauvres hères immobiles
Votre immonde souterrain
Ne me fera pas vomir.
Périphériques et « forts des halles »,
Cirque, chevaux boiteux et marmaille.
On marche, en aveugle,
Nulle vache qui meugle.
Des carcasses
S’entrechoquent,
Comme au bal
Des squelettes.
Terre d’enfer
« Al Dante »,
On y plonge
En apnée.
Tu as senti, ton souffle,
Qui fait battre mes tempes ?
M’a fait passer le Styx
Et m’embarque en son temple.
# YD 02/09
Par tes lèvres poissons rouges :
Un ruban bouge, pourpre,
Poulpe, ivre, me désire.
Regarde, tiens, les Pierreuses,
Muettes d’Aubervilliers ;
Elles attendent , oui, la misère
Qui vient s’encanailler.
Centrifuge et excentrique
Et frelatée à travers briques.
Glisse, refuge,
Vers le bas de mon tram,
Viens dans le bleu
Terrain vague, de mon âme.
Pouilleux, pire
Pauvres hères immobiles
Votre immonde souterrain
Ne me fera pas vomir.
Périphériques et « forts des halles »,
Cirque, chevaux boiteux et marmaille.
On marche, en aveugle,
Nulle vache qui meugle.
Des carcasses
S’entrechoquent,
Comme au bal
Des squelettes.
Terre d’enfer
« Al Dante »,
On y plonge
En apnée.
Tu as senti, ton souffle,
Qui fait battre mes tempes ?
M’a fait passer le Styx
Et m’embarque en son temple.
# YD 02/09
mercredi 21 janvier 2009
En pays oxymore
Dans la clarté
D’une camera obscura,
Je devinai, allongée,
Une morte amorosa.
Etrange présence,
Odalisque,
Attirance et ordre,
En dispersion.
Je flottais,
A l’air libre,
Comme naviguant
Vers l’eau de là,
Au cœur d’un monde
En équilibre,
Posé sur
De beaux désirs.
D’une terrible beauté
Ce pays occis Maure
Vache qu’on trait,
Puis vache qu’on mord !
Sentant l’hiver, en été,
J’eu soudain chaud extrême
En endurant froidure,
Voyant ce corps, se lever,
Tendu vers moi, je du
Avant que fleur ne fane
Blancheur diaphane,
De sécheresse, l’arroser.
# YD 01 /09
D’une camera obscura,
Je devinai, allongée,
Une morte amorosa.
Etrange présence,
Odalisque,
Attirance et ordre,
En dispersion.
Je flottais,
A l’air libre,
Comme naviguant
Vers l’eau de là,
Au cœur d’un monde
En équilibre,
Posé sur
De beaux désirs.
D’une terrible beauté
Ce pays occis Maure
Vache qu’on trait,
Puis vache qu’on mord !
Sentant l’hiver, en été,
J’eu soudain chaud extrême
En endurant froidure,
Voyant ce corps, se lever,
Tendu vers moi, je du
Avant que fleur ne fane
Blancheur diaphane,
De sécheresse, l’arroser.
# YD 01 /09
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