mardi 30 mars 2010

Illocalisé

Sa voix rauque
Egrène
Des morceaux de lande
qui respirent
Comme les cheminées
Des beaux trains d’antan.

La nuit se moque
Gangrène
Des bouts de mots
Charbonneux
Qui transpirent
La difficulté
A contrevent.

Voie éraillée qui
S’écrit, s’observe,
En train de former
Un wagon, brûlant,
De pensées clandestines.

En dents serrées
Qui se terrent,
Se taisent,
Affublées d’un temps,
Au nord du chemin.

Le je se tue
A lui dire
Qu’il est en route
Pour décrire,
Si lents cieux

L’histoire en avancée
D’une poche d’avenir
En silence braille
Encore sourde, en devenir.

Ses mains
Déliées
Impriment à lire
Des yeux, traversés,
Vitreux ou embués.

Effet miroir
Point de départ
D’un voyage, rythmé,
Par un exil, fumant,
De possibilités.

YD # 03/10